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samedi 27 août 2016

Et la religion dans tout çà ?

A toutes fins utiles je suis athée pratiquant et cela se confirme avec mon avancée dans le temps. Pas d'explication sinon que depuis ma tendre enfance et ce malgré une éducation somme toute classique mes parents eux mêmes de culture catholique mais non pratiquants et je le soupçonne très peu croyants n'eurent pas la volonté de m'envoyer au catéchisme avec mes copains pour compléter mon éducation laïque et rationnelle. Et malgré (ou grâce à ?) les nombreux décès prématurés qui ont émaillés ma vie de jeune adulte, le recours à la prière et la croyance dans un au-delà salvateur ne m'a jamais titillé. Pour autant ma vie "spirituelle" a été et est encore très intense, mais c'est mon attirance vers les philosophes, la science, la politique et parfois les religions animistes qui reste présente.
Je n'ai cessé au cours de ma vie de railler non pas les croyants bien que certains soient à la limite de la crédulité, mais plutôt les institutions religieuses de tous les monothéismes. Je continue de le faire et en premier lieu avec l'Islam qui selon moi n'a pas de valeur différente du judaïsme et du catholicisme. Mais son léger retard historique (au moins 8 siècles) et son implantation en Afrique, dans certaines régions d'Asie lui donnent une actualité brûlante.
Premier point à éclaircir. Oui la religion musulmane est sans doute la plus pratiquée dans le monde (merci l'Indonésie), c'est sans nul doute la religion monothéiste qui est en courbe de croissance, ne serait-ce que par des explications démographiques (natalité) mais aussi géopolitiques. Pendant de nombreuses années les pays musulmans du moyen orient étaient considérés comme pauvres et sous domination occidentale, or essentiellement grâce au pétrole, certains de ces pays sont devenus très riches et facteurs d'influence (Arabie Saoudite, Turquie,Iran)
Tous les arabes ne sont pas musulmans, et tous les musulmans ne sont pas arabes même si le Coran est écrit en arabe (mais il existe des traductions). Alors que les choses soient claires j'aime trop l'Afrique et la culture arabe et berbère pour les mettre à égalité avec quelques djihadistes abrutis, veules et cupides. Beaucoup d'entre eux n'ont même aucune idée de la culture de leurs parents, ils ont été élevés (mal) dans les ghettos des pays occidentaux qui ont une responsabilité indéniable dans cette déchéance.
L'Islam n'a pas de clergé hiérarchise et ainsi la parole et les écrits divins sont interprétés librement par des savants ou imams auto-proclamés.
Depuis le début du XXème siècle des mouvements islamiques politiques sont nés et se sont développés dans les pays du moyen-orient (Frères musulmans) et ont lentement évolués (ou régressés) vers des mouvements radicaux et ultra-violents.
Si l'on devait retenir qu'une de mes caractéristiques, c'est celle d' antiraciste (qui est plus forte que le simple fait de ne pas se déclarer raciste). Autrement dit je ne fais pas d'évaluation des personnes sur le genre, les préférences sexuelles,la religion, la couleur de peau, l'accent, le pays d'origine.
Je peux par contre en faire sur l'origine sociale, la pensée politique, et le niveau d'éducation.
Le terrorisme islamiste auquel je suis confronté depuis plus de trente ans (attentats du FIS algérien vers la fin des années 80) et qui prend une tournure plus "efficace" me heurte dans le tréfonds de mes valeurs laïques, républicaines et humanistes. Une part de mon humanité est tombée lors des attentats contre Charlie hebdo et tous ceux qui ont suivi. J'éprouve une haine inhabituelle chez moi envers ces islamonazis qui rêvent d'une société basée sur le racisme anti-chiites, antisémite, anti-laïques, anti-scientifiques (certaines imams proclament que la terre est plate). Et la seule évocation de la neutralisation (soyons clairs leur mort) des pseudos chefs de cette guerre de lâches, me réjouit et il m'arrive parfois de penser que je serais capable de les achever.
Que constate-t-on en fait avec cette expansion du cancer islamiste ? D'abord ce n'est qu'une frange très minoritaire qui a pour origine le wahhabisme (salafisme) inspiré par l'Arabie Saoudite. La frange la plus conservatrice, régressive, fermée à tout changement et évolution. Or le monde arabo-musulman comme les autres est soumis à la mondialisation qui a pour conséquence l'attrait pour des principes de liberté démocratique, d'égalité entre les hommes et les femmes et le rapport au monde financier. Rappelons que L'Islam ne reconnait pas l'intérêt et donc se heurte ou collabore avec le système financier occidental qui n'est pas hallal. Certains, l'Iran et les chiites sont assez modernes pour prendre leur part dans ce monde tout en conservant certaines traditions religieuses, mais ils ont aussi le souci de la maîtrise de leur territoire. Ce qui échappe désormais aux pays sunnites de la région qui ne sont capables de gérer que des villes sans aucun contrôle sur leur pays.

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