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samedi 17 mars 2012

Illusions Perdues

Depuis longtemps des études soulignent le pessimisme chronique des Français. La courbe des suicides au travail, la consommation d'antidépresseurs et autres psychotropes, et les sondages préélectoraux le confirment. Vu de l'extérieur, la France se singularise par sa croyance absolue dans le recours à l'homme ou la femme providentiel (qui sonne comme présidentiel). Ainsi à chaque élection avec son lot habituel de promesses démagogiques, de propos haineux, de batailles de coqs, on voudrait convaincre que le salut viendra par la qualité et le courage d'une seule personne. Ce serait tellement plus simple...La croissance économique ne viendra ni du gagnant du mois de mai, ni de l'Europe, ni des autres...La croissance en France est anémique parce que il n'y a pas assez d'entrepreneurs et d'investissements. Parce que de tout temps la fonction commerciale a été méprisée et ignorée. Les emplois "rêvés" sont toujours dans la fonction publique et non dans le développement de PME créatrices. En continuant ainsi chacun devra décrocher une place de gardien de l'immense musée qu'est en train de devenir l'hexagone. C'est la principale cause du déficit commercial.
Où vont s'épanouir les jeunes pousses créatrices et preneuses de risque ? aux USA, au Canada, en Australie, au Royaume-Uni et maintenant en Chine...C'est cela le "mal " français et bien sur aucun candidat n'en parle mais continue d’égrener chaque jour des mesures auxquelles personne ne comprend rien.  Pourtant il y aurait de quoi faire vibrer l’électorat en misant sur les forces jeunes et dynamiques et en fixant des objectifs à 5 ans de réussite économique et même sociale. Mais pour cela il faudrait que ces candidats soient eux-mêmes allumés par la passion et la croissance. Combien ont déja dirigé une entreprise ?
Seul le rejet viscéral d'une partie de l'électorat vis-à-vis du sortant semble être le moteur de cette élection. Personne ne pense vraiment que François Hollande fasse rêver ou même espérer une reprise positive en France. Et admettant même son succès il passera au bout de quelques mois comme son prédécesseur au rouleau compresseur de la déception et du désenchantement.
Pour résumer je dirais que Nicolas Sarkozy ayant promis et engagé à peu près tout et n'importe quoi son bilan n'est pas si mauvais mais son plus grand échec selon moi et de ne pas avoir fait changé d'un iota la mentalité de ses concitoyens.